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 Al'ar

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Bouzouf
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Bouzouf


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Date d'inscription : 03/01/2009
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MessageSujet: Al'ar   Al'ar EmptyJeu 15 Jan - 17:42

Aussi ardent que nos coeurs, Al'ar volait en cercle au-dessus de nos têtes, roussissant de sa flamme les tignasses des combattants les plus grands. Pour une fois avantagé par sa taille, le gnome dirigeant l'équipe gardait, lui, la tête froide.
De nombreuses fois déjà ils avaient échoué devant le dieu Phénix, fuyant devant ses pluies de feu. Mais aujourd'hui était un jour différent, tout avait été prévu pour triompher. Des pains de glace à l'intérieur de l'armure, les guerriers s'étaient répartis sur le pourtour de la salle. Pour l'instant ils grelotaient et laissaient derrière eux une traînée liquide qui, en d'autres circonstances, aurait parue suspecte mais bientôt ils béniraient le ciel pour ce froid intense.
L'ours de combat, dont la fourrure, totalement ruinée par les dernières rencontres avec Al'ar, avait fini par repousser, ruisselait encore du sang des murlocs qu'il avait tués par milliers ; il avait récemment découvert les vertus ignifugeantes de ce genre de bains...
Au centre, les feuilles frémissantes de terreur, les arbres de soin attendaient avec anxiété le début du combat. Bien qu'à chacune de leur branche un seau d'eau fut accroché, ils avaient conscience d'être les plus exposés au danger que représentait le phénix géant.
Les outres d'eau circulèrent une dernière fois dans les rangs, chacun prenant bien soin de se mouiller le visage et les cheveux, puis le signal de l'assaut fut donné.

La vague de chaleur fut terrible ! Un seul battement d'ailes d'Al'ar avait suffit à chasser pratiquement tout l'oxygène de la salle. En apnée, les guerriers s'approchèrent péniblement du monstre. Avancer à contre-courant dans une coulée de lave aurait paru simple en comparaison. Même les plus vieux combattants, qui avaient affronté Ragnaros et dont la peau tannée était telle du cuir de chien du magma, eurent la sensation d'être plongés vifs dans un volcan.
Les gorges se serrèrent, les yeux clignèrent désespérant d'un peu d'humidité, les langues pâteuses se rétractèrent au fond des bouches asséchées, mais les membres de la Troïka résistèrent à la fournaise et assaillirent Al'ar.
Ils perdirent toute notion du temps et de l'espace, pris dans une fièvre délirante leur faisant oublier la terrible chaleur qui les suffoquait, ne prêtant même plus attention aux brulures atroces que leurs propres armes et armures portées au rouge infligeaient à leurs chairs. Ils frappaient et frappaient encore, sans relâche, leurs esprits perdus, leurs cerveaux portés à ébullition. Des milliers d'images et de couleurs peuplaient leurs pensées incohérentes, mais l'une d'elle s'imposa aux autres : l'image de leurs frères du Triumvirat, eux-mêmes lancés dans un autre combat épique à quelques lieues de là et qui malgré cela trouvaient l'énergie de leur lancer encouragements et exhortations à vaincre. Forts de ce soutien, les combattants se jetèrent plus avant dans la mêlée, embrassant les flammes, brulants du désir de triompher ou de mourir en essayant.
Soudain la chaleur sembla baisser d'un cran, une trace d'inquiétude parue au travers des yeux rougeoyants d'Al'ar, multipliant les attaques en piqué et les pluies de feu, il harcela ses adversaires mais ses forces déclinaient et quelques instants plus tard, subissant une puissante volée de magie et d'acier, l'immonde créature explosait dans un geyser de lave en poussant un cri terrifiant... un cri étrange... pas le cri de frayeur que l'on pousse devant la mort et le néant... un cri narquois... un cri ironique... un cri de triomphe... un cri de victoire dont l'écho résonnait encore lorsque, fidèle à son mythe, Al'ar le dieu phénix, renaquit de ses cendres !

"Pas de panique ! J'ai tout prévu !" s'écria le gnome. Aussi rapidement que lui permettaient ses petites pattes, il répartit de nouveau ses troupes. S'appuyant toujours sur ses généraux gainés d'acier pour constituer la première ligne il leur envoya le renfort des maîtres d'armes.
Pendant ce temps, les adeptes des arcanes et de l'occultisme, épuisés par le début de l'affrontement, se rabattaient vers l'arrière garde, auprès de l'ours de guerre et des lieutenants pour contenir le flot d'oiseaux de feu venant prêter assistance à leur maître.
De nouveau la chaleur devint infernale. Les pains de glace, vaporisés depuis longtemps, n'offraient plus de protection et les armures commencèrent à fondre. Hurlant de douleur, les guerriers se débarrassèrent des pièces métalliques incandescentes, et, torse nu, ruisselants de sueur, se tournèrent de nouveau vers Al'ar pour le défier.
Les maîtres d'armes lâchèrent leurs épées et leurs dagues dont l'acier même magique avait fondu et perdu tout tranchant. C'est pieds et poings nus qu'ils déchainèrent leurs forces contre la créature, faisant fi des brûlures atroces qui marqueraient à jamais leur peau.
En un réflexe végétal, les arbres-druides flétris et mourants plongèrent leurs racines dans le sol à la recherche désespérée et inutile de quelques gouttes d'eau.
Tentant le tout pour le tout, les adeptes se retournèrent vers Al'ar en déversant leurs dernières forces magiques sur la créature. Pendant ce temps, courageusement et empreint de la certitude de sacrifier leur vie, les lieutenants et le seigneur ours se ruèrent dans les oiseaux de feu, semant la panique et gagnant quelques précieuses secondes pour leurs compagnons.
Aucun d'entre eux n'avait même plus la force de hurler, ils ne ressentaient même plus la douleur, leurs nerfs ayant brûlé en même temps que leur chair. Mécaniques et implacables ils continuaient pourtant à frapper le dieu-phénix, seulement portés par leur volonté et leur entraînement. Utilisant son propre corps comme une arme un des guerriers, un gnome, se jeta comme un boulet de canon contre Al'ar lui brisant une aile, le général humain, noua ses bras puissants en une étreinte mortelle autour du cou de la créature, il n'eut même pas un mouvement de recul lorsque sa peau commença à grésiller et à noircir.
Se débattant, Al'ar projetait dans les airs tous ceux qui s'approchaient de lui sans pouvoir pour autant se libérer du général et prendre son envol. Infatigables, même les membres brisés après avoir été projetés tels des fétus de pailles, les combattants revenaient à l'assaut encore et toujours... toujours... toujours...

Notre souffrance fut terrible et nombre d'entre nous sont encore maintenant entre la vie et la mort, tenir la plume me provoque des douleurs atroces, mes chairs sont à vif pour avoir voulu écraser de mon poing le coeur d'Al'ar, mais à l'heure où j'écris, je sais maintenant que le feu le plus puissant est celui de nos volontés, car ce soir là Al'ar est tombé !
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