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 La bataille du Mont Hyjal Chp II

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Bouzouf
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Bouzouf


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MessageSujet: La bataille du Mont Hyjal Chp II   La bataille du Mont Hyjal Chp II EmptyJeu 15 Jan - 17:45

Chapitre II : l'âme des guerriers

Tout avait commencé il y a un jour, ou était-ce un an ? Le temps lui paraissait maintenant une notion bien peu fiable. Lui, venait de l'après Hyjal, en son époque la légion ardente se dressait de nouveau contre les royaumes d'Azeroth et l'Outre-Terre était devenu un lieu d'affrontement. En son époque les ennemis se nommaient Illidan et Kael'thas. Mais hier son époque avait été engloutie dans les cavernes du temps et il avait ouvert les yeux pour découvrir les héros des années noires. Il avait assisté aux retrouvailles entre Jaina Proudmoore et son cousin qui se trouvait être son vieil ami, le général Fahaz. Avec ses compagnons il avait affronté et vaincu Anetheron des Nathrezim, participant à la célèbre bataille du Mont Hyjal qui pourtant dans son calendrier personnel s'était déroulée il y a plus de cinq ans. Ils avaient célébré cet exploit une bonne partie de la nuit, et puis il s'était retrouvé seul, comme toujours, comme il aimait l'être, forme ténébreuse au coeur des ténèbres. Il était même plus seul que d'habitude, car l'autre solitaire de la troupe, le barde, ce soir n'hantait pas avec lui la noirceur de la nuit.
Son nom était Vagnaard, prêtre des ombres, perdu en une époque qui n'était pas la sienne et bien décidé à maintenir l'équilibre temporel du multivers. Il avait senti le sortilège venir mais il ne put le contrecarrer, sombrant dans un sommeil factice, il ne se réveilla que pour assister à la plus étrange des scènes : Thrall de la horde donnant l'accolade du guerrier au général Fahaz.

Thrall ne se montrait pas agressif mais l'atavisme des deux factions aidant, Vagnaard craignait que la situation ne dégènère très vite. Hormis le barde et Morzy dont la grand-mère avait fauté avec un orc, il était le seul membre de la Troïka à maitriser le langage guttural de leurs nouveaux compagnons. Prenant l'initiative, il s'approcha de Thrall pour l'enjoindre à apaiser ses troupes pendant que de son coté il faisait son possible pour calmer ses amis et plus particulièrement ses compagnons elfes, Adrinael en tête, qui sentaient leur sang bouillir à la proximité de ces êtres onnis.
La quiétude et la bonne intelligence de son échange avec Thrall atténua les vélléités bélliqueuses des membres de la horde, ses compagnons à son instigation s'organisèrent de façon à ce que chaque elfe soit entouré, voir fortement encadré, par humains et nains moins sensibles à la présences des orcs.
Les tensions demeuraient mais l'ennemi approchant les haines trouvèrent de nouvelles cibles. Les elfes échangèrent même des signes de respect avec les taurens qui partageaient avec eux une sensibilité particulière à la nature. Aidé de Morzy, Vagnaard se fit l'interprète de Walrick et Bouzouf auprès de Thrall pour exposer leur choix tactiques. L'orc n'ayant aucun paladin dans son armée sembla intrigué et curieux à l'évocation de la technique du "tapis sacré", puis d'un regard assombri il désigna les cieux indiquant qu'une nouvelle menace en jaillirait, insensible à ce pouvoir des chevaliers sacrés. L'air résolu Vagnaard annonça qu'il prenait en charge le "problème" avec ses camarades démonistes, prévoyant d'appliquer la technique dite du "lasso de douleur". Devant cette détermination, le visage de Thrall marqua un profond assentiment. Mais Vagnaard ne pu guère s'enorgueillir de cette marque de respect du plus célèbre chef de guerre de la horde car déjà les troupes adverses se lançaient à l'assaut du camp.

Une nouvelle fois, l'expérience et l'harmonie des membres de la Troika eut un effet dévastateur, même les trolls les plus sauvages ne purent s'empécher de pousser des cris d'admiration devant la coordination parfaite de cette armée d'élite. Les troupes au sol furent canalisées autour des paladins et noyées sous un déluge de sorts et de flêches. Les elfes de la Troika défoulèrent leur ressentiment sur leurs adversaires. Nul ne broncha lorsque les cieux s'ouvrirent pour laisser apparaître une terrible wyrm des glaces. Appliquant à la lettre son plan, Vagnaard défia la créature, s'entourant d'un bouclier magique il lança autour du cou de la bête son fouet mental, puis lentement, avec une détermination implacable, ses yeux dardant aux travers des ténèbres et soumettant à sa volonté la créature gigantesque, il entreprit de l'attirer vers le sol. Irrésistiblement il accompli sa tâche et l'animal fou d'angoisse se posa sur le sol. D'un bond, Thrall ,qui avait assisté à la scène avec un profond intérêt, fut sur la bête d'un coup de masse puissant lui enfonca le crâne. Partout sur le champs de bataille, prenant exemple sur le prêtre noir, les démonistes appliquaient la même tactiques aux gargouilles maudites qui harcelaient leur compagnons depuis les cieux. Puis Kaz'rogal le garde funeste rentra dans la bataille, Thrall et le capitaine Walrick, l'affrontèrent en duo, en une coordination si parfaite qu'on eut pu croire qu'ils s'étaient entrainés durant des années à combattre ensemble. Puis le monstre lança sa terrible malédiction, vidant petit à petit les thaumaturges de la Troika de leur énergie magique pour les faire mourir en une implosion arcaniste. Mais la encore s'était sans compter sur Vagnaard, d'un mot de pouvoir il transforma ses attaques magiques pour qu'elles aspirent la vie de son ennemi et la restitue à ses compagnons sous forme d'énergie magique. Passant de groupe en groupe, il canalisait son terrible pouvoir, pendant que les assassins déchainaient un enfer d'acier sur le monstre.

Nul ne put dire qui porta le coup final, un des assassins, Walrick, Vagnaard ou Thrall lui même, mais après cet instant, le mur de peur, d'intolérance et de méconnaissance qui séparent les races se fissura, un respect réciproque apparu dans le regard de chacun. Mais les ennemis ne leur laissèrent pas le temps de gouter à cet instant historique, surgissant à l'impromptue des cieux une nouvelle wyrm de glace s'attaquait à nos compagnons, le salut vint cette fois de la réactivité de Thara, la magicienne, n'ayant pas de fouet mental pour attirer la bête, elle concentra toute sa puissance en une terrible boule de feu qui lui brula les ailes. Déjà agonisante la créature fut vite achevée par des trolls enthousiastes et avides de sang. La bataille perdit ensuite rapidement de son organisation, des infernaux tombés des cieux, démantibulaient les lignes de défenses, instinctivement, les membres de la Troika se re-répartirent les missions. Se fondant dans les ombres, les assassins suivirent le maître Caius pour étriper promptement les mages adverses, les guerriers défièrent les infernaux pendant que les chasseurs les mettaient à mal, et enfin Rice et Acks les paladins créèrent un cercle sacré où s'engloutirent les fantassins ennemis pour y périr. Puis le terrifiant Azgalor lui-même entra dans la bataille, ce démon qui avait repris les rennes de la légion ardente après que son commandant Mannoroth eut péris sous les coups de Grom Hellscream. Peut-être sont-ce ces origines orcs qui se révèlerent ce jour là, peut-être se trouvait-il être un descendant de Grom lui-même, toujours est-il que ce fut Morzy le nain demi-orc qui se retrouva à défier le roi démon. Sa rage était sans limite et une écume de sang au bord des lèvres il résista à l'énorme pression qu'Azgalor lui infligeait. Une nouvelle fois, l'unité de la Troïka fut salvatrice, les démonistes sauvant les âmes maudites à la volée, les guerriers entrainant les gardes funestes en une danse mortelle. Mais l'ennemi était terriblement puissant et l'issue du combat demeurait incertaine. C'est alors que Vagnaard se mit encore en avant, utilisant les rites interdits, il mua son poing en une griffe d'acier, et s'avançant vers le démon, faisant fit des coups, ignorant même la cuirasse impénétrable de la créature, il enfonça son arme psychique et lui arracha l'esprit. Dans un terrible cri de rage , Azgalor s'écroula son énergie psychique fuyant loin de lui.
Il n'était pas vétu de plates et d'acier, il portait bien mal l'épée, mais ce jour là, Vagnaard reçu l'accolade des guerriers, et pas de n'importe qui, de Thrall lui-même.

Il installèrent leur camp à l'écart de celui des orcs, personnes ne souhaitait prendre le risque d'un affrontement racial. Les tensions étaient malheureusement vite revenus malgré cette victoire commune. De nouveau autour du feu de camp faiblissant les membres de la Troïka s'assoupissaient. De nouveau Vagnaard errait seul au coeur de la nuit, quelques lieues plus loin, au pied de la colline, il croisa le barde, redevenu lui aussi une solitaire créature nocturne. "Tu es attendu je crois" lui dit son compagnon, lui désignant une forme massive sur le sommet du monticule. Vagnaard reconnu sans mal Thrall qui se retourna vers lui et le fixa d'un regard indéchiffrable. De nouveau Vagnaard senti, dans le coin de son esprit, le sortilège de sommeil qui par deux fois l'avait surpris. Il ne put y résister que le temps de voir Thrall lui adresser un profond salut, il imaginait sans mal la prochaine épreuve vers laquelle l'emmenait le fleuve du temps et frissona d'excitation avant de sombrer dans l'inconscience.

Fin du chapitre II
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