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 La trilogie de la Marmotte : Livre I - Vachement vôtre -

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Bouzouf
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Bouzouf


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MessageSujet: La trilogie de la Marmotte : Livre I - Vachement vôtre -   La trilogie de la Marmotte : Livre I - Vachement vôtre - EmptyJeu 15 Jan - 17:36

La trilogie de la Marmotte:Livre I - Vachement vôtre -

« Apprendre à connaître son ennemi, c’est déjà la moitié du chemin pour la victoire »
Journaliste de l’extrême, et voleur de surcroît, notre correspondant très spécial pour BR-Match n’hésite pas à s’infiltrer profondément dans les terres ennemies : espionnage industriel ou simple étude sociologique de nos adversaires, ces missions à haut risque vous sont relatées en exclusivité dans votre magazine pour que « l’Alliance ait toujours un coup d’avance ».


Voilà deux jours que j’étais suspendu à la montagne par la seule force de mes bras lorsqu’enfin à l’aube naissante, je parvins sur les plateaux de Thunderbluff. Le soleil se levait déjà à l’horizon, les minutes étaient comptées pour moi, il me fallait absolument trouver un abri où passer la journée, une cachette me permettant si possible d’étudier le quotidien de nos ennemis : les taurens.

Passé maître dans l’art du camouflage et du déguisement, je trouvais assez rapidement un sac de toile gris et rugueux, de la paille noircie à la cendre parsemée sur ce sac pour la crédibilité pilleuse, il ne me restait plus qu’à trouver un kodo. Je trouvais tout aussi vite un enclos, le garde après une longue nuit de surveillance semblait assoupi. Je passais devant lui à pas de loup mais comble de malchance, l’une des bêtes choisit ce moment précis pour évacuer de façon retentissante les gaz de ses intestins. Le garde encore embrumé m’aperçu. Perdu par un pet ! Quelle fin grotesque pour moi ! C’est alors que rejaillirent dans ma mémoire les enseignements de mon vieux maître Doya « Les Taurens par l’atavisme tu peux duper, n’oublie jamais que vache ils furent et vache ils restent ». Aussitôt je me mis à faire des roulements d’épaules saccadés en soufflant « Tchouk-ou-tchouk-ou-tchouk, tchou-tchou », instantanément les yeux du garde redevinrent vitreux et il me regarda passer sans esquisser un mouvement.

Je m’approchais alors d’un animal de taille très respectable et lui administrais une dose massive d’opiacé. Puis d’un geste sûr et vif lui tranchais les parties, quelques bouts de ficelles et moult contorsions et je me retrouvais dans mon sac maquillé et suspendu au cul de l’animal imitant à la perfection une couille de kodo.
C’est dans cette position inconfortable mais sûre que je passais les heures suivantes. J’assistais à l’éveil de la grande cité taurène, une femelle déambulait entre les tentes avec 6 jeunes taurens suspendus à ses mamelles, me confirmant ainsi l’extrême fécondité de cette race et le danger que cela représentait pour l’Alliance. Cela me permis aussi de constater la robustesse et la force considérable de cette femelle : imaginez-vous, vous balader avec six fois trente kilos pendus à votre poitrine… époustouflant.

Les Taurens ont une vie communautaire intense, aussi je ne fut pas surpris de les voir se réunir autour du grand feu central pour un petit déjeuner roboratif. Le menu, lui, par contre fut très surprenant, voir insoutenable : les cuisiniers se saisirent d’un cadavre de gnome et sur une grande râpe se mirent à en faire de petits copeaux, le tout, parsemé d’oreilles d’elfes et mélangé à du lait, fut servit dans des grands bols, mes vagues notions de taurens me permirent de comprendre le nom de cette recette traditionnelle : des gnomes-flake.

Les horreurs se succédèrent, je vis certains étaler sur des morceaux de pain de la cervelle d’elfe macérée dans du chocolat, un autre groupe de tauren à l’accent étrange (ils semblaient venir d’une île du nord-ouest), faisaient cuir du lard de nain (assez gras) avec des yeux d’humain et du fromage (je compris vaguement le terme de « yeux-brouillés », et un autre intraduisible « ‘ti déj’ alanglaise »).

Vers la fin de ce petit déjeuner, je fus surpris par des bruits d’artillerie, je crus tout d’abord à une attaque au mortier par la vaillante nation naine, je saisis mes armes prêt à jaillir de ma fausse couille de kodo pour leur prêter main-forte en agissant de l’intérieur lorsque je réalisais qu’il s’agissait en fait des taurens qui provoquaient cet assourdissant tonnerre en pétant de concert. Je levais les yeux au ciel, essayant de faire abstraction de ce rite répugnant… le ciel… le soleil me parût extrêmement fort même en tenant compte de la hauteur à laquelle se situe la cité Tauren, ses rayons dardaient à travers les déchirures de mon sac-couille, quelle étrangeté… Je peux vous le dire maintenant chers lecteurs, lorsque je fis mon rapport aux autorités, un membre des « VERT » (Vigilance Elfe pour le Respect de la Terre ») m’expliqua que cela confirmait leurs pires craintes et que les gaz émis par les taurens avaient un effet néfaste sur la fragile sphère d’eau qui entoure notre soleil, l’affaiblissant au point que les rayons émis par cet astre en devenaient mortels (NDLR : cette sphère autour du soleil est appelée par les scientifiques : l’eau-zone).

En fin de matinée, alors que je m’étais assoupi, je fus réveillé par de l’agitation dans l’enclos des kodos. Apparemment les taurens partaient en balade, je les vis hisser sur un des animaux une cage dans laquelle un nain vociférant s’agitait. Le chef tauren, lui, transportait une petite mallette avec un respect pénétrant, sûrement une relique ancestrale. Le voyage dura une éternité, je fus bringuebalé de tous cotés mais nul ne perça ma couverture. Nous arrivâmes après moult pérégrination et un voyage en bateau à un endroit que je connaissais, l’arène de Gurubashi. Là les taurens, placèrent le nain au centre, le déshabillèrent et se déshabillèrent à leur tour, mon esprit tournait à plein régime, je n’osais imaginer ce qui allait se passer… ce fût bien pire que tout ce que j’aurais pu prévoir : des taurens munis de lunettes (sûrement des ingénieurs) ouvrir la relique et en sortir une tunique rouge qui firent revêtir au nain, puis les taurens se retirèrent sur les gradins, laissant seul au centre le nain vêtu de rouge et trois des leurs qui s’étaient dévêtus.

Aussitôt les trois se mirent à quatre pattes et avec force d’éructations se mirent à gratter le sol avec leurs mains, les uns après les autres ils percutèrent de toutes leurs forces le pauvre nain. A l’occasion cher lecteur, rendez-vous à l’atelier de maître T’hilt, gnome et ingénieur de son état, pour qu’il vous montre son invention : le flipper, cela vous donnera une bonne idée de ce que subissais notre compatriote. Je luttais pendant toute cette scène entre mon désir de lui porter secours et mon professionnalisme qui me dictait que la mission était plus importante, plié depuis des heures dans mon sac je fus incapable de me lever lorsque qu’enfin je fus prêt à sacrifier la mission pour le nain, et c’est donc impuissant que j’assistais à cette torture infâme. Les taurens firent durer le plaisir pendant une heure, mais heureusement pour lui, le nain finit par mourir, brisé et sanguinolent. C’est une chance que le nain aie succombé rapidement car les taurens firent subir une dernière humiliation à son cadavre : il lui coupèrent les oreilles et le… euh… la… euh… bref le pénis, pour les porter en trophée tout autour de l’arène.

Atterré et profondément choqué, je ne fis même pas attention au voyage de retour, ne sortant des souvenirs horribles que ma mémoire me projetait seulement lorsque nous arrivâmes de nouveau à Thunderbluff. Il ne me restait plus qu’une partie de ma mission à remplir : espionner leur conseil de guerre qui se tient traditionnellement à la tombée de la nuit. Je parvins à y assister, en me déguisant cette fois en pot de fleur, je ne peux malheureusement vous raconter ce qu’il s’y dit, l’information est classée « top secret défense », sachez seulement que cela nous permis de déjouer plusieurs attentats taurenistes (l’un d’eux visait notamment à faire s’écraser des zeppelins sur le donjon de Stormwind).

Ce n’est que vers cinq heures du matin que je parvins à sortir de mon pot et retirait la verdure de mes oreilles abandonnant là les vestiges de mon déguisement. Il me fallait profiter des dernières minutes de ténèbres pour laisser aux Taurens un message de la part de l’Alliance et de ma part, un message qui les emplirait de terreur.

Courant sans bruit, je me rendis à leur temple, je me débarrassais de quelques gardes pour parvenir au pied de la statue de leur déesse mère : Milka dont je coupais les oreilles et les pies, parodiant ainsi leur pratique sinistre de l’arène. Quelques minutes plus tard, je me retrouvais au bord de la falaise, sous moi un vide immense, devant moi le soleil éclaircissant l’horizon, loin au nord-est les fumées matinales de l’industrieuse et gigantesque cité d’Ogrimmar : mon prochain objectif.

D’un bon élégant, je sautais dans le vide et tel une plume je me laissais guider par les courants aériens. Un sourire narquois illumina mon visage lorsqu’en me rapprochant du sol je songeais à la stupéfaction des taurens lorsqu’ils découvriraient les traces de mon passage : un kodo émasculé, un pot de fleur ravagé, leur précieuse déesse profanée et entre ses dents ma carte professionnelle : une marmotte en train de plier une feuille de papier thorium.
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