Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

 

 La trilogie de la Marmotte : Livre III -Ame perdue-

Aller en bas 
AuteurMessage
Bouzouf
Admin
Bouzouf


Messages : 2447
Date d'inscription : 03/01/2009
Age : 45

La trilogie de la Marmotte : Livre III -Ame perdue- Empty
MessageSujet: La trilogie de la Marmotte : Livre III -Ame perdue-   La trilogie de la Marmotte : Livre III -Ame perdue- EmptyJeu 15 Jan - 17:38

La trilogie de la Marmotte : Livre III -Ame perdue-

Chers lecteurs, la rédaction de BR-Match est en deuil, en effet nous sommes sans nouvelle de notre reporter de l’extrême Firwirr qui ne semble pas être revenu de sa dernière mission d’espionnage dans Undercity. Nos diverses tentatives pour le téléporter en lieu sûr ont toutes échouées et notre inquiétude est grande car au cours de l’une d’elle seul nous est parvenu son sac de voyage …
Mais saluons une nouvelle fois le professionnalisme de notre agent très spécial, car dans ce sac se trouvait son carnet de bord qui vous permet maintenant de découvrir en exclusivité dans votre magazine, le dernier volet de la « trilogie de la Marmotte » (NDLR : Anticipant les demandes des fans inquiets mais toujours friands de détails, vous trouverez à la fin de cet article le reste de l’inventaire du sac de notre agent de terrain)

Je flottais, tel un poisson crevé, dans les égouts de la glauquissime Undercity, l’atmosphère de la cité était vraiment à la limite du supportable : Des relents nauséabonds de chair en putréfaction se mêlaient à la fragrance acide de l’ichor emplissant les canaux de la ville souterraine ; Les cliquetis de milliers d’os s’entrechoquant s’ajoutaient au raclement des chaînes et aux cris des suppliciés, je ne m’étais jamais senti aussi mal à l’aise depuis ma dernière visite chez le dentiste.

Au-dessus de moi, la voûte de la cité, perdue dans la noirceur, semblait prête à me vomir dessus des hordes de démons grimaçants, un mauvais pressentiment commençait à croître en moi… Je m’échouais contre l’un des escaliers parsemant les canaux et attendait le bon moment pour me fondre dans les ténèbres. J’aurais dû me sentir dans mon élément, les ombres m’entouraient et je suis un homme de l’ombre, mais pourtant l’anxiété continuait de monter en puissance en mon fort intérieur.

Parvenu aux quartiers réservés aux guerriers, j’assistais à une scène pour le moins étrange, deux groupes de morts-vivants faisaient la queue devant une gigantesque forge, où le maître artisan faisait chauffer à blanc de grands poinçons métalliques représentant des chiffres ou des lettres. Une par une, les créatures s’allongeaient sur le sol pendant que le forgeron les marquait au fer rouge, elles se relevaient ensuite en émettant un bruit discordant, un rire, le plus horrible que j’ai pu entendre. Une fois tout les hommes marqués, il se firent face et les deux plus avancés de chaque camp commencèrent à s’échanger des grandes baffes jusqu’à ce que la tête de l’un d’eux roule sur le sol, ce fut alors une cohue indescriptible, chacun cherchant à s’emparer de la tête pour la transmettre à ses coéquipiers.

Le but de ce jeu de balle macabre semblait de devoir planter la tête dans une pique au centre du terrain, lorsque l’un d’eux y parvint la mêlée cessa chacun des sportifs arpentant le terrain de jeu qui à la recherche de son bras, qui à la recherche d’un œil ou d’un orteil. Le perdant initial récupéra sa tête sur la pique et la scène recommença. Comme hypnotisé, je restais ce qui me sembla être une éternité à regarder ce fascinant spectacle lorsqu’un murmure résonna dans mon cerveau « Cela t’amuse petit humain… », je me retournais en un éclair les mains sur mes dagues mais il n’y avait rien, rien d’autre que moi et les ombres. Un courant d’air glacial me fit grelotter, le terrain de jeu semblait maintenant déserté, tout les concurrents avaient disparus, seule une tête plantée au centre du terrain demeurait, et j’avais la certitude que cette tête me regardait.

Ma mission me menait par la suite à l’apothicarium où l’Alliance m’avait chargé « d’emprunter » un maximum de documents. J’avançais sur le pont branlant menant à l’escalier vers le niveau inférieur lorsque de nouveaux sons me parvinrent aux oreilles. Une musique guillerette de celle que l’on entend dans les maisons humaines à l’époque de Noël. Parvenu dans la salle principale je fût effaré, l’ensemble des apprentis dansait un espèce de gigue autour du cadavre d’une jeune humaine, chacun à tout de rôle s’emparaient d’une fiole au hasard pour en projeter le contenu sur la dépouille de leur suppliciée. Leur tristement célèbre chef, le Docteur Herbert Hasley, observait la scène en prenant des notes… l’un d’eux renversa alors une fiole d’acide sur une des mains du cadavre et l’horreur s’empara de moi quand je vis le membre fondre en une masse visqueuse.

Hasley arrêta alors le manège de ses larbins et choisissant après mûre réflexion une nouvelle fiole, la déboucha sous le nez de la jeune morte… Je fonds en larme lorsque j’évoque ce souvenir atroce, la jeune femme sous l’effet des sels, ouvrit les yeux, elle n’était pas morte malgré ses atroces blessures mais seulement évanouie et ses immondes tortionnaires l’avaient réveillée pour goûter sa réaction à la vue de cette nouvelle mutilation et de cette nouvelle douleur.

Ils en furent pour leur frais, leur captive n’émis pas à un son, elle regarda son moignon avec détachement et tourna son visage dans ma direction. Chers amis lecteurs, aucun mot ne saurait traduire ce que je vis dans ses yeux, j’ai traversé des guerres, vu mourir nombre de mes amis et de mes ennemis, je n’ai moi-même pas toujours été tendre avec mes adversaires, j’ai visité les camps de travaux forcés gobelins où les gnomes sont réduits à l’esclavage et traités moins bien qu’un worg, j’ai connu la famine et la peste, mais l’horreur et le désespoir de ses yeux étaient au-delà de tout ça, au-delà de ce qui est imaginable…

J’étais invisible, pourtant à ce jour je reste encore persuadé qu’elle me voyait, tout comme je reste persuadé d’avoir bien compris la prière muette que ses lèvres formèrent à mon attention : « libère-moi, tue-moi ». Déçus par son manque de réaction, les tortionnaires vaquèrent à d’autres tâches, toujours invisible je me rapprochais de la jeune femme. O comme elle avait dû être belle, mais il n’en restait plus rien, les morts-vivants avaient tout corrompu, seuls restaient ses yeux, son magnifique regard que même les princesses elfes devaient lui envier, ses yeux qui fixés dans les miens pleurèrent de soulagement en lisant ma résolution.

Lentement je pris tendrement sa tête dans mes bras, caressant les vestiges de sa chevelure autrefois chatoyante, et, avec la plus grande tristesse qu’il soit possible à un homme d’endurer, je lui brisais le cou.
Le Docteur Hasley leva à peine la tête de son grimoire à ce bruit, quant à ses assistants ils semblaient avoir trouvé un nouveau jeu, ils sortaient d’un grand coffre ce que je crus tout d’abord être des habits, mais qui se révélaient être en fait des peaux humaines habilement cousues pour en faire des masques et des vêtements. Chacun à leur tour, ils s’emparaient de ces déguisements et s’en revêtaient ricanant de plaisir. Ma tête commençait à tourner et je n’aspirais qu’à rentrer chez moi au plus vite.

Au diable la dernière partie de la mission, l’Alliance n’avait qu’à se trouver une escouade de paladins pour enquêter sur Dame Sylvanas, j’en avais fait largement assez… « pute borgne ! les documents ! », j’étouffais mon exclamation me maudissant de mon manque de sang froid. J’avais oublié les documents dont je devais m’emparer dans l’apothicarium. Revenir là-bas fut presque au-dessus de mes forces, je redoutais de poser à nouveau les yeux sur la jeune femme, mais son corps avait disparu, Hasley et ses assistants aussi. J’en profitais pour fourrer dans ma besace tous les parchemins importants que je trouvais.

J’avais pratiquement terminé lorsqu’un bruit attira mon attention… la cuve en pédoncule gigantesque au-dessus de l’apothicarium remplie de liquide vert venait de s’ouvrir, et glissant délicatement hors de ce bulbe, elle était là… la jeune femme, toutes ses blessures avaient disparues, elle avançait nimbée d’une pâle clarté, elle était d’une beauté à couper le souffle… elle me sourit la tête baissée et l’instant d’après me serrait dans ses bras, je lui caressais sa joue glacée et lui relevait le visage pour contempler à nouveau ses merveilleux yeux.

La noirceur ! l’enfer ! les hordes de démons ! tout cela me submergea lorsque je croisais son regard, deux pupilles rougeoyantes entourées de ténèbres, son doux sourire se transforma en un rictus difforme tandis que mon cœur éclatait dans ma poitrine. Autour de moi Hasley et ses assistants s’avançaient ricanant, leurs mâchoires dénuées de chair s’entrechoquant sinistrement, leurs mains se tendirent vers moi et je fut bientôt submergé. Tétanisé, l’esprit perdu dans une boucle infernale, je demeurais impuissant, hurlant ma peur et mon désespoir tandis qu’ils me traînaient sur le sol.

De la suite je n’ai nul souvenir, je me retrouvais là où je suis actuellement dans une geôle humide et sombre, les murs fluorescents me fournissent tout juste la lumière suffisante pour écrire, ils m’ont laissé toutes mes affaires, j’ai bien essayé de crocheter la serrure mais rien n’y fait, je me suis rendu invisible et ai tenté d’attiré un garde à l’intérieur mais mes appels se sont perdus dans le vide. Avec mon morceau de pain quotidien aujourd’hui ils m’ont laissé un mot « Dame Sylvanas, vous feras l’honneur de présider à votre destinée ce soir », je ne sais quelle heure il est, ni combien de temps il me reste à vivre, j’espère de toute mon âme que c’est bien la mort qui m’attend ce soir, et non pas une transformation horrible comme celle qui a scellé mon destin il y a quelques jours… ou quelques heures je ne sais plus… Ce sont sans doute mes derniers mots que j’inscris ici sur le papier, je prie tout les dieux qu’ils parviennent entre les mains de l’Alliance.

Je vais maintenant ranger ce manuscrit dans mon sac, bien à l’abri, tailler ma barbe et soigner ma tenue, bientôt j’affronterais le regard de Dame Sylvanas, je le ferais avec style et élégance, n’emportant rien d’autre qu’une carte de visite… même si je dois subir une éternité de tourments, il ne sera pas dit que ‘la marmotte qui met du chocolat dans du papier thorium’ aura reculée, même face à la reine des damnés. »

Chers lecteurs, ainsi s’achève la trilogie de la Marmotte, les derniers vœux de notre confrère ont été exaucés puisque son manuscrit nous est parvenu. Rendons-lui hommage, à lui et à son professionnalisme, car avec son récit, nombre de documents importants qu’il avait subtilisé ont aussi pu parvenir entre les mains des généraux de l’Alliance. Cet homme s’est sacrifié pour sa mission et pour son art et pour vous. L’Alliance a bien entendu envoyé d’autres espions à Undercity pour découvrir ce qu’il était advenu de notre héros, aucun d’eux n’a pu trouver une quelconque trace de lui, mais l’un d’eux, un des plus astucieux et audacieux, le gnome Pirlouit, affirme avoir trouvé la carte de visite de notre agent précieusement conservée dans la boite à bijoux de Dame Sylvanas. Est-il mort ou vivant ou mort-vivant nul ne le sait mais l’esprit de la Marmotte lui est toujours vivace !

« Inventaire du Havresac de Firwirr, reporter de l’extrême, porté disparu en Undercity depuis 3 mois »
- Outils de voleur
- Poudres et poisons en tout genre
- 27 dagues et couteaux en tout genre
- Nœud papillon noir
- Guide de la pêche extrême par Nat Pagle
- 200g de chocolat dans du papier thorium
- 100g de brie de Stormwind
- Un carnet d’adresse, contenant plus de 150 coordonnées de jeunes femmes de l’Alliance (chaque référence semble être munie d’une note et d’un compteur, nous laissons au lecteur le loisir d’interpréter cela comme il le souhaite. Notons tout de même que seules 2 jeunes femmes ont eût un 18/20 : Lirsa et Tundra, et la note assez surprenante obtenu par Alyssa, seulement 15/20 !)
- Une conserve de caviar
- Une conserve de foie gras (NDLR il savait vivre !)
- Un hempétroa de « Mercure et la reine » (NDLR les hempétroa sont des petits animaux capables de reproduire avec exactitude une série de sons qu’on leur a fait écouter en leur grattant le ventre)
- Du déodorant
- Des bandages en étoffe runique lourds
- Un sang de la montagne (NDLR : l’objet en question a été vendu à l’ah pour financer la couronne de fleur mortuaire qui orne la tombe vide du potentiel défunt, l’excédent de la vente a été investit dans une nouvelle photocopieuse pour la rédaction ainsi que l’aménagement d’une salle de détente avec table de ping-pong)
- Une lame Kroll usagée
- Un string homme
- Un string femme (NDLR : la propriétaire peut le réclamer à nos bureaux, il semble appartenir à une elfe dont l’initiale serait B. et qui doit être druidesse de son état, le string étant vert)
- Une flasque de whisky
- Du tabac et du papier à cigarette
- Des cartes de visite ‘Marmotte’ (NDLR : toujours à la recherche de fond pour améliorer nos conditions de travail, une vente aux enchères sera faite pour cette série limitée, la rédaction à bon espoir de pouvoir investir dans l’achat d’une création de maître T’hilt ingénieur gnome, dont nous vous avions parlé dans un article précédent)
- Un préservatif neuf
- Un préservatif usagé (NDLR : sûrement un composant pour ses célèbres déguisements)
- Des crayons mine
- Un cure-dent
- Une photo d’Yrianor, Alyssa et Shanelle, level 1
- Une liasse d’affichette de chasseur de primes (Freretuck, Dark, Abso,…)
- Un livre étrange écrit par un certain Houdini « Situation désespérée et évasion »…
Revenir en haut Aller en bas
https://guilde-troika.forumgaming.fr
 
La trilogie de la Marmotte : Livre III -Ame perdue-
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» La trilogie de la Marmotte : Livre II -Orcing out-
» La trilogie de la Marmotte : Livre I - Vachement vôtre -
» Idhun, trilogie fantasy de Laura Gallego Garcia

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Public :: Troïka's production :: Les récits de Firwirr-
Sauter vers: